Portrait
Pimpin

Peux-tu retracer brièvement ton parcours ?

Cela fait une petite vingtaine d’années que je côtoie le secteur de l’évènementiel de près comme de loin.   J’ai débuté comme road durant mes études de cinéma grâce à une de mes camarades de classe (la seule et unique Tata). J’y ai vite pris goût et décidé de virer de bord.  J’ai donc arrêté l'Insas pour entamer un stage en régie lumière (grâce à Bibi cette fois).  Ensuite, j’ai fait des régies jusqu’à la naissance de ma grande fille ; j’ai raccroché à ce moment là mais pas complètement étant donné que j’ai travaillé au Botanique comme assistante technique pendant 8 ans. Pour finalement rejoindre Step en août 2018.

En quoi consiste ton travail ?

Je suis crew planner, ou planneuse, c’est selon.  Je suis en charge du booking pour nos prods comme pour des clients extérieurs ce qui nécessite un certain sens de l’organisation.  Heureusement, je suis très bien entourée par mes collègues mais aussi par le crew.

Quelles sont les qualités nécessaires pour travailler dans le milieu du spectacle et de l’événementiel ?

Il faut avant tout être à l’écoute, flexible et résistant(e) au stress.  La base du travail est tout de même de trouver « à chaque problème, sa solution ». 

Est-ce difficile de gérer une équipe ?

J’aime à dire que : « j’ai 3 enfants à la maison et une centaine de roads au boulot » ; je ne suis pas du genre à me laisser faire et je pense que le crew l’a compris ce qui fait que nous sommes devenus, en peu de temps, assez complices.   

Quels sont les avantages et les inconvénients de ton métier ?

Outre évoluer dans un milieu plaisant, un des principaux avantages est de faire des rencontres humaines enrichissantes.   

Existe-t-il une journée-type ?

Etant donné que je travaille essentiellement au bureau, les journées sont parfois routinières, un peu moins lors des permanences. Par chance, je vais de temps en temps sur les prestations, ce qui me permet de travailler en direct et d’aller au contact du crew.     

Qu’est-ce qui rend le secteur si particulier ?

Le spectacle c’est un peu comme « une grande famille » ; j’adore croiser « des vieilles têtes » sur certaines prestations, on a certes tous vieilli mais pas (trop) changé! 

Quelles sont les principales difficultés rencontrées dans ton métier ?

En tant que bookeuse, il faut composer avec toutes les individualités pour maintenir cet esprit de famille, le grand-père gâteux comme le neveu rebelle.  L’empathie peut parfois être mise à rude épreuve.

Est-ce que cela te dérange de travailler « dans l’ombre » ?

Que du contraire, avoir une vision sur ce qui se passe en coulisse est exaltant car en perpétuelle évolution surtout au niveau des prouesses techniques. 

Quelles furent tes expériences les plus marquantes avec Step in Live ?

Peut-être pas la plus marquante mais une des plus amusantes a été le jour où, pour un « cap ou pas cap », je suis venue aux répétitions de « Joe Hisaishi symphonic » déguisée en totoro.  Je pensais à la base ne croiser que notre production mais je me suis retrouvée en backstage avec tout l’orchestre et… ça en fait du monde!

As-tu des conseils à donner à ceux qui aimeraient se lancer dans un métier du spectacle ?

Je pense qu’il s’agit d’une vocation et je ne saurais trop conseiller aux nouveaux de se montrer patients, persévérants et observateurs ; c’est avant tout un métier de terrain.