Portrait
Maxime

Peux-tu retracer brièvement ton parcours ? Qu’est-ce qui t’a attiré dans le secteur de l'événementiel ?

Diplômé du secondaire avec quelques années d'études universitaires et supérieures, j'ai travaillé dans de nombreux domaines : secrétaire administratif, barman, chauffeur-livreur, régisseur et décorateur sur des tournages de film, organisateur de jeu de rôles grandeur nature, etc... Si j'ai commencé à travailler plus régulièrement dans le domaine de l'événementiel, c'est simplement grâce à une connaissance qui y travaillait déjà et qui m'a sollicité.

En quoi consiste ton travail ? Faut-il avoir suivi une formation particulière ?

Il n'existe pas d'école pour faire notre travail, on apprend sur place en observant et en écoutant ceux qui ont plus d'expérience. La définition même de notre travail est la polyvalence : charger/décharger des camions, monter/démonter des structures, installer la lumière, le son ou la déco, etc... Pour l'élaboration d'un spectacle nous sommes amenés à faire de nombreuses choses, même si l'on peut avoir ses préférences.

Quelles sont les qualités nécessaires pour travailler dans le milieu du spectacle et de l’événementiel ?

Avoir l'esprit d'équipe et être proactif. Ne pas rechigner à la tâche et avoir le désir du travail bien fait. Parler anglais est souvent nécessaire, vu que l'on travaille souvent avec des productions venues des quatre coins du monde. 

Est-ce difficile de gérer une équipe ? Il est toujours plus facile de gérer une équipe composée de travailleurs qui connaissent déjà le travail à faire. Mais s'il y a des nouveaux, il faut veiller à ce qu'ils soient toujours accompagnés de personnes plus expérimentées. En dehors de ça, vérifier que tout le monde arrive à l'heure, que chacun soit à son poste, ménager les susceptibilités des uns et des autres font partie des qualités d'un bon chef d'équipe.

Quels sont les avantages et les inconvénients de ton métier ?

L'avantage qui vient tout d'abord à l'esprit c'est évidemment l'occasion de voir des spectacles gratuitement. Le désavantage c'est que ça n'est pas toujours un spectacle que vous avez envie de voir.

Existe-t-il une journée-type ?

Le service coupé. Pour un concert, on se lève tôt le matin pour le montage. On décharge les camions, on monte les structures, on installe les machines, les câbles, la décoration, etc. On finit dans l'après-midi et l'on revient au soir, peu avant la fin du concert, pour tout démonter en 2-3h.

Qu’est-ce qui rend le secteur si particulier ?

C'est vraiment un milieu à part. Une ambiance à part, difficile à décrire. Il y règne souvent une franche camaraderie où le tutoiement est de rigueur, même avec les personnes que vous ne connaissez pas. 

Quelles sont les principales difficultés rencontrées dans ton métier ?

Les horaires en "dents de scie". Dans notre travail, on est souvent amenés à enchaîner les prestations, ce qui fait que l'on ne dort pas beaucoup. Il faut donc apprendre à gérer ses heures de sommeil et la fatigue.

Est-ce que cela te dérange de travailler « dans l’ombre » ?

C'est même une fierté. Nous sommes les petites mains qui font en sorte que la magie du spectacle puisse opérer. 

Et puis ça fait un peu classe de dire qu'on est un travailleur de l'Oooombre! 

Quelles furent tes expériences les plus marquantes avec Step in Live ?

Muse au Palais 12 en 2016. 27 semis-remorques, une scène avec 2 plateaux tournants, des projecteurs holographiques, des drones. Je suis rarement impressionné, mais là, c'était pharaonique! 

As-tu des conseils à donner à ceux qui aimeraient se lancer dans un métier du spectacle ? 

Etre motivé. Même si le travail peut paraître dur physiquement, il n'est pas nécessaire d'avoir de "gros bras" pour bien faire son travail.