Portrait
Samir

Peux-tu retracer brièvement ton parcours ? Qu’est-ce qui t’a attiré dans le secteur de l'événementiel ?

Je n’étais vraiment pas destiné à travailler dans l’événementiel et faire ce boulot. Avant cela, j’ai travaillé 5 ans dans le bâtiment. J’ai été forcé d’arrêter quand la boîte a fait faillite. Mon frère travaillait déjà avec Step in Live et il m’a introduit. Je ne connaissais absolument pas le milieu du spectacle. J’ai fait une date, deux dates, etc. J’ai directement accroché avec le secteur, aimé le boulot et l’ambiance en général. Cela va faire 5 ans maintenant que je travaille dans le milieu.

Faut-il avoir suivi une formation particulière ? Doit-on plutôt être polyvalent ou au contraire se spécialiser dans un domaine particulier ?

Je n’ai pas suivi de formation particulière. Par contre, j’apprends tous les jours en étant sur le terrain. Selon moi, il vaut mieux être polyvalent. Il y a cependant toujours des domaines qu’on préfère. Moi, par exemple, c’est le light. J’aime bien aussi monter de la vidéo, du son et faire de la déco. Personnellement, je préfère travailler dans le cadre d’un concert ou d’un festival.

Quelles sont les qualités nécessaires pour travailler dans le milieu du spectacle et de l’événementiel ?

Il ne faut pas avoir peur de peu dormir. Il faut aussi être courageux et motivé. Les horaires sont compliqués. Il y a beaucoup de services coupés.

Parler plusieurs langues est un atout. Personnellement, je ne maîtrise pas toutes les langues mais, à force de travailler avec des productions étrangères, j’arrive maintenant à m’adapter et à communiquer. A mes débuts, c’était plus compliqué.

Savoir s’adapter à n’importe quelle situation est donc aussi une qualité importante pour travailler dans ce milieu.

Quels sont les avantages et les inconvénients de ton métier ?

Un des gros inconvénients est qu’il n’est pas possible de travailler pour une seule et même organisation. Du coup, il faut savoir jongler avec les horaires, ce qui n’est pas toujours facile. On n’est pas assuré d’avoir du travail toute l’année. On est souvent confronté à des demandes de dernière minute. Il faut parfois annuler des moments familiaux et/ou personnels au profit du travail.

Les gros avantages sont l’ambiance de travail et toutes les belles rencontres qu’on fait sur les différents jobs. Il est possible de voyager pour certains jobs également. J’aurais pu aller en Inde récemment, mais c’était difficile à faire coïncider avec ma vie familiale.

Existe-t-il une journée-type ?

Les plans peuvent sembler parfois similaires mais il y a toujours bien quelque chose de différent. Il peut y avoir des nouvelles machines par exemple. Ca dépend fortement des productions. Mais on travaille quand même relativement souvent dans les mêmes endroits. La salle de Forest National est un peu une deuxième maison pour beaucoup d’entre nous.

Qu’est-ce qui rend le secteur si particulier ?

Il a quelques années, j’ai travaillé sur le concert de Peter Gabriel au Palais 12. C’était incroyable car, le soir du concert, on a fait un peu partie du show. On était juste à l’avant de la scène, muni d’une cape noire, pour effectuer un jeu de lumière face à tout le public. C’est difficile d’imaginer qu’on puisse vivre ce genre d’expérience dans un autre secteur que celui du spectacle. C’est ce genre de moments qui rend le secteur si particulier.

Quelles furent tes expériences les plus marquantes avec Step in Live ?

Avoir travaillé sur la production de Jamel Debouzze que j’apprécie en tant qu’humoriste, et avoir même eu la chance de parler un peu avec lui.

Sinon, Peter Gabriel. Cela ne faisait même pas un an que je travaillais pour Step in Live, et j’ai pourtant eu la chance d’être dans l’équipe présente au Palais 12. J’ai appris énormément sur ce plan là. C’est pour cette raison que j’en garde un souvenir très positif. En plus, je ne connaissais pas Peter Gabriel. Aujourd’hui, je connais toutes ses chansons. C’est aussi une grande découverte musicale pour moi.

As-tu des conseils à donner à ceux qui aimeraient se lancer dans un métier du spectacle ?

Beaucoup de courage (rire). Il faut savoir bosser dur. Les conditions de travail ne sont pas toujours à notre avantage. Porter du layer sous 30° n’est pas évident. Il faut faire attention à son corps aussi. Il faut avoir les bons gestes dès le début.