Portrait
Denis

Peux-tu te présenter brièvement: d'où tu viens, ton âge, tes loisirs, etc.

J’ai 52 ans et je vis à Vonêche, un petit patelin de l’entité de Beauraing. Depuis que je marche je berce dans la musique, mes 2 grands-pères en jouaient. Je les suivais de temps en temps dans les kermesses. J’ai commencé à assister à des concerts seul ou avec des potes au début des années 80, j’ai toujours beaucoup aimé cela. La musique et le football ont été mes principaux loisirs. Mais, actuellement, ma priorité reste ma petite fille de 8 ans avec qui je passe la majeure partie de mon temps libre. Mon loisir N°1 est papa poule en quelque sorte.

Comment as-tu connu le milieu de l'événementiel et est-ce dans ce domaine que tu voulais initialement te développer?

J’ai toujours baigné dedans, avec mes grands-pères dans un premier temps, puis en tant que spectateur. Plus tard, j’ai eu l’envie de faire des concerts et faire venir les groupes à moi et en faire profiter ma région et mon entourage. Puis, un jour un ami, qui s’occupait d’un groupe qui devait jouer à Dour, est venu me trouver pour l’aider à changer les cordes de son guitariste, depuis je suis resté avec ce groupe et suis rentré dans la grande famille de la scène liégeoise. Pour finir par bosser avec pas mal de groupes belges et d’ailleurs. J’ai toujours voulu vivre de cela ou en tout cas baigner là-dedans. Les choses se sont précipitées et maintenant j’en suis bien heureux finalement. Pouvoir vivre de sa passion est un luxe, et personnellement, je n’ai jamais l’impression de « travailler » au sens premier du terme.

Peux-tu nous en dire plus sur ton expérience dans le métier: depuis quand tu bosses, quels sont les différents jobs que tu exerces, sur quel type d'évènements tu préfères bosser, etc.

Ça fait maintenant près de 20 ans que j’ai mis les pieds dans la face cachée des concerts et des festivals, tout en exerçant parallèlement mon boulot de courtier en assurance indépendant, je sais ça n’a rien à voir. J’ai démarré comme guitariste, puis comme tech guitare, en passant par le backline général, tour management, l’organisation d’événements, coaching de groupe, management, production et création de festival, accueil d’artistes, runner et j’en passe. Tout au long de ces années j’ai acquis une certaine experience. Principalement au côté des groupes et artistes musicaux que j’accompagne en tournée, en studio d’enregistrement, plateau TV, radio, tournage de clip, etc. Le truc est que j’en apprends encore et toujours à l’heure actuelle. C’est devenu mon taf principal depuis maintenant 5 ans.

En tant que freelance, j’officie principalement comme tour manager ou backliner, mais j’aime beaucoup le côté production, régie et la mise en place d’événements (un peu mes débuts). Conduire les artistes, papoter avec eux. C’est surtout lors des concerts que je me plais le plus. Puis à mon âge, les exercices physiques sont parfois compliqués à enchaîner, de ce fait la production, le run, le stage management et le backline sont clairement mes préférences.

De quoi es-tu le plus fier ou satisfait dans ta carrière?

D’avoir pu croiser, boire des godets et travailler pour des artistes que j’allais voir en concert ou dont j’avais un poster dans ma chambre à mon adolescence, ou encore leur discographie en vinyl. Puis surtout d’être reconnu et je pense apprécié dans le milieu musical, tant par les artistes que les gens de l’ombre.

Quel conseil donnerais-tu à quelqu'un qui débute dans le milieu?

Observer, écouter les remarques, ne pas vouloir faire le king, demander comment faire quand tu as des doutes, ne pas prendre trop d’initiative. Ce métier reste dangereux et sans vigilance, discipline et attention, on n’y arrive pas. Puis surtout toujours garder le sourire et la bonne humeur. Ce métier reste un des seuls, à mon avis, où on est heureux quand on a trop de boulot, et qu’on dort à peine 8 heures en 3 nuits.

Que penses-tu de ta collaboration avec Step in Live?

Step in Live est la première boite de production qui m’a donné du boulot régulier quand, un peu par défaut, il a fallu que je gagne ma vie différemment. Je leur en serai toujours reconnaissant, je suis un ardennais. De plus, Step in Live est une société qui varie ses offres, cherche d’autres horizons et ne mets pas tous ses œufs dans le même panier pour pouvoir satisfaire un maximum son équipe. Toujours dans des conditions de travail convenables et des tarifs au barème. La collaboration est dès lors saine. Maintenant avec l’évolution, ce n’est pas toujours facile de plaire à tous et parfois il y a des frustrations qui sont juste liées à la loi de l’offre et de la demande, comme dans toute société. Pour ma part, je suis satisfait de ma collaboration. Même si quelque fois Step ne se rend pas complètement compte du nombre de gens en or qui composent sa team et devrait donner une chance à ces personnes dans le domaine où ils excellent et s’amusent.